Résumé
Oranges sanguines est une comédie noire française réalisée par Jean-Christophe Meurisse et présentée au Festival de Cannes 2021. Le film entrelace plusieurs récits se déroulant dans une France en crise morale et sociale : un couple de retraités surendettés mise tout sur un concours de danse rock pour sauver ses finances, un ministre de l’Économie tente de dissimuler ses comptes offshore, et une adolescente en quête de sa première expérience sexuelle fait face à une violence inattendue. Ces histoires, apparemment sans lien, convergent dans un portrait grinçant et outrancier d’une société au bord de la rupture. Avec Oranges sanguines, Meurisse signe une fresque chorale mêlant satire politique, humour noir et tragédie, où les destins s’entrechoquent dans une succession de scènes aussi absurdes que dérangeantes.
Fiche technique
- Réalisation : Jean-Christophe Meurisse
- Scénario : Yohann Gloaguen, Jean-Christophe Meurisse et Amélie Philippe
- Genre : Comédie noire
- Pays d’origine : France
- Langue : Français
- Durée : 102 minutes
- Date de sortie : 17 novembre 2021
Distribution
- Denis Podalydès : l’avocat du ministre
- Christophe Paou : Stéphane Lemarchand, ministre de l’Économie et des Finances
- Lilith Grasmug : Louise, l’adolescente
- Lorella Cravotta : Laurence, la retraitée
- Olivier Saladin : Olivier, son mari
Autour du film
Avant de passer au cinéma, Jean-Christophe Meurisse s’est fait connaître avec sa compagnie théâtrale Les Chiens de Navarre, connue pour son humour corrosif et ses improvisations satiriques. Oranges sanguines prolonge cet esprit collectif et irrévérencieux, en intégrant plusieurs comédiens de la troupe, parmi lesquels Blanche Gardin, Alexandre Steiger et Fred Blin.
Le scénario d’Oranges sanguines croise trois intrigues distinctes pour dresser un portrait acide de la société française contemporaine, où se mêlent précarité, hypocrisie politique et pulsions inavouables. Le film alterne entre la farce, la satire politique et la comédie horrifique, refusant tout réalisme traditionnel pour adopter un ton volontairement excessif.
Meurisse revendique une mise en scène à la fois grotesque et punk, héritière du cinéma de Dupontel ou de Bertrand Blier. Certaines séquences, particulièrement violentes ou absurdes, visent à provoquer autant qu’à faire rire, notamment la scène du ministre confronté à un paysan sadique ou celle de la jeune fille se vengeant de son agresseur.